Inside, di Peter Weiermair

Peter Weiermair per il volume Inside, Baldini & Castoldi, 2001



INSIDE

Inside riassume alcune fra le numerose esperienze che Francesco Radino ha vissuto in Giappone e in varie località dell'Europa, Stati Uniti, Medio Oriente, e può senz'altro essere considerato come un diario di viaggio non ortodosso.
L'osservatore colto che tenti di decifrare queste fotografie riuscirà solo in parte a stabilire un'esatta correlazione fra gli elementi delle singole immagini, e credo che parte del loro fascino risieda proprio in questa provocazione e nel modo singolare con cui l'artista mescola e mette in relazione i diversi soggetti. Tutti ciò contribuisce a rendere avvincente e particolare la "lettura" del libro. Si tratta soprattutto di luoghi anonimi e di paesaggi.      
In molte fotografie il tema della natura, che può presentarsi in forma addomesticata -civilizzata, ma anche culturalmente codificata- così come allo stato selvaggio  -quasi impenetrabile-, riveste un ruolo di primaria importanza. La natura vive in rapporto dialettico con la civiltà e l'arte, qui testimoniate dalle immagini dei giardini, ma soprattutto da quelle dei mosaici, dei resti di colonne, dei frammenti e delle rovine, nonché dei reperti museali o dei complementi di arredo. II conflitto fra questi due ambiti, natura e civiltà, contraddistingue lo sguardo del fotografo che a volte utilizza contrasti netti e altre volte toni e sfumature più leggeri.
L'intenso confronto col Giappone ha poi accentuato l'aspetto compositivo delle sue immagini. Accanto alla varietà dei segni, in molte di esse è evidente la predilezione tipicamente giapponese per le sottili interazioni fra linea e superficie, fra ombra e profilo, e fra l'oggetto reale e l'ombra che da esso viene proiettata. Fin dalle prime pagine di questo diario si manifesta la fascinazione provata dall'autore per tracce, gore, segni e strutture, ma non nel senso di un'integrazione informale con il mondo dei segni, bensì secondo una strategia di scrittura tridimensionale del mondo basata su elementari "ideogrammi"
In queste fotografie l'essere umano è presente come ombra -dietro un paravento di bambù- o come spettro evanescente che prende forma tramite lunghe o doppie esposizioni. Come nei documenti fotografici dei primordi i corpi fluttuano costantemente nel tempo e nello spazio, in contrasto con l'immutabilità delle cose. Riemerge anche il modello romantico della figura ritratta di spalle, così come appariva nelle opere di Caspar David Friedrich: l'autore ce ne offre un esempio riprendendo di spalle un piccolo gruppo familiare -padre, madre e figlio- mentre contempla la natura in riva al mare. Anche in questo caso lo studio del reale viene enunciato in forma quasi programmatica. Radino sceglie intenzionalmente un formato orizzontale. Ciò gli consente un silenzioso sguardo panoramico. Guardando con attenzione queste complesse fotografie scopriamo boschetti di bambù, il fitto sottobosco, giardini con divinità della natura, nonché sentieri scavati nella terra e formazioni rocciose o di sabbia.
Emerge con chiarezza la sensibilità dell'autore per le architetture materiche e il loro gioco d'insieme. Radino non è un documentarista intento a mostrarci un paesaggio concreto. Piuttosto utilizza i luoghi che attraggono il suo sguardo per coinvolgerci nelle sue riflessioni sul rapporto fra natura, civiltà e cultura.



INSIDE

Inside which covers some of Francesco Radino's many experiences in Japan and various parts of Europe, the United States and the Middle East can certainly be considered an unorthodox travel journal. Trying to decipher this collection the educated observer will only find a partial correlation between the elements in each image, I believe that this provocation constitutes part of their charm alongside the unique way this artist has of mixing and relating different subjects to one another.All this makes "reading" the book a very special, absorbing experience. For the most part we have anonymous locations and landscapes.
The theme of nature takes on a role of primary importance, at times in tamed-civilised form at others in what we have come to call the wild almost impenetrable state. Nature is placed in a dialectic relationship to civilisation and art - represented here by images of gardens, but especially by mosaics, the remains of columns and ruins as well as archaeological artefacts or furnishings. The conflict within these two spheres, nature and civilisation, is characteristic of this photographers viewpoint, making use of clear contrasts or of lighter shades and nuances on other occasions.His intense encounter with Japan has accentuated the composition of his images. Alongside the variety of indicators is a typically Japanese propensity in many images towards the subtle interplay between line and surface, shadow and contour, objects and the shadows they project. The author's obsession with traces, stains, marks and structures is evident from the first pages of this diary, not through an informal integration of the world of signs but rather using a strategy of three-dimensional description of the world based on elementary "ideograms".
The human being is present in these photographs as a shadow - behind a bamboo screen - or an evanescent spectre materialising through long or double exposures. As in early photographic documents bodies appear in a continuous state of fluctuation in time and space in contrast with the immutability of objects. The romantic model of the figure taken from behind reappears here as it had in the work of Caspar David Friedrich: one example is of a small family group - father, mother and son - contemplating nature by the seashore. Also in this case the study of reality is expounded in an almost programmatic mode. Intentionally Radino chooses a horizontal format, which allows for a silent panoramic viewpoint. On careful examination we can observe bamboo woods, thick undergrowth, gardens with the divinities of nature, as well as dug out paths, rock and sand formations.
The photographer's sensitivity to material architecture and the interplay of its components clearly emerges here. Radino is not a documentarian who is set on showing us concrete landscapes he prefers to use those places that attract his attention to engage us in his contemplation of the relationships between nature, civilisation and culture



INSIDE

Inside résume quelques-unes des multiples expériences vécues par Francesco Radino au Japon et dans différentes villes d'Europe, des Etats-Unis, ainsi que du Moyen-Orient. Cette œuvre peut sans nul doute être considérée comme un journal de bord peu ordinaire. L'observateur averti qui essaie de déchiffrer ces photographies, ne parviendra qu'en partie à établir une corrélation exacte entre les différents éléments de chacune des images, et je pense qu'une part de leur charme réside justement dans cette provocation et dans la manière singulière qu'à l'artiste de mélanger et de relier les différents sujets.
Tout ceci contribue à rendre la "lecture" du livre à la fois captivante et très particulière. Il s'agit essentiellement de lieux anonymes et de paysages. Dans de nombreuses photos, le thème de la nature - représentée sous sa forme civilisée, apprivoisée, mais aussi culturellement codifiée - ou bien à l'état sauvage - presque impénétrable - joue un rôle primordial. La nature entretient un rapport dialectique avec la civilisation et l'art, comme en témoignent les images des jardins, mais surtout celles des mosaïques, des vestiges de colonnes, des fragments et des ruines, ainsi que les représentations d'objets conservés dans les musées ou bien les compléments de décoration. Le conflit entre ces deux dimensions que sont d'une part la nature et d'autre part la civilisation, caractérise le regard du photographe qui utilise parfois des contrastes nets et d'autres fois des tons et des nuances plus ténus. L'intensité de la confrontation avec le Japon accentue par ailleurs l'aspect de la composition de ses images. A côté de la variété des signes, dans nombre de ses photos, l'on voit clairement émerger une prédilection typiquement japonaise pour les interactions subtiles qui se nouent entre la ligne et la surface, entre l'ombre et le profil et entre l'objet réel et l'ombre qui en est sa projection.Dès les premières pages de ce journal, l'on voit poindre la fascination éprouvée par l'auteur pour les traces, les hombres, les signes et les structures, qui n'est point conçue comme un souci d'intégration informelle avec le monde des signes, mais au contraire comme une stratégie d'écriture tridimensionnelle de l'univers se basant sur d'élémentaires "idéogrammes".
Dans ces photographies, l'être humain apparaît telle une ombre - derrière un paravent de bambou - ou tel un spectre évanescent qui s'esquisse au travers de longues et doubles expositions. Comme dans les premiers documents de l'avène-ment de la photographie, les corps fluctuent constamment dans le temps et dans l'espace, par opposition à l'immuabilité des choses. L'on voit également resurgir le modèle romantique du personnage représenté de dos, tel qu'il apparaissait dans l'œuvre de Caspar David Friedrich : l'auteur nous en offre un exemple, représentant le côté postérieur d'un petit groupe constitué par une famille - père, mère et enfant - contemplant la nature au bord de la mer. Dans ce cas-là aussi, l'observation du réel est énoncée de manière quasiment programmatique. Radino choisit intentionnellement un format horizontal. Car ceci lui permet un regard panoramique silencieux. En analysant attentivement la complexité de ces photographies, nous découvrons des bosquets de bambous, la végétation épaisse du sous-bois, des jardins agrémentés de divinités de la nature, ainsi que des sentiers creusés dans la terre et des formations rocheuses ou sablonneuses.
La sensibilité de l'auteur jaillit dans toute sa splendeur, à travers les architectures des matières représentées et leur jeu d'ensemble. Radino n'est pas un documentariste qui essaie de nous montrer un paysage concret. Il utilise plutôt les lieux qui attirent son regard pour nous faire partager ses réflexions sur le rapport entre la nature, la civilisation et la culture.